Durant huit longues années, le président Azali a été trahi et lâché par les siens au sein du parti CRC. Ces membres, accusés d’épouser la mendicité et de former une république des copains, ont été virulents en sabotant les projets structurants qui auraient pu créer des emplois pour lutter contre le chômage. Malgré les trois mandats passés depuis 2016, Azali semble bloqué dans ses visions d’émergence, ses efforts pour redresser le pays étant constamment sabotés par les luttes de pouvoir internes et les rivalités toxiques au sein du parti.
L’échec de l’émergence est patent, la gestion des affaires du pays étant minée par les querelles intestines et les scandales de corruption. Les jeunes cadres tentent de renverser les anciens dirigeants corrompus, mais la tâche s’annonce ardue étant donné que les deux générations ont souvent participé à des malversations et à des détournements de fonds publics. La situation est critique, avec des caisses de l’État vidées et des catastrophes naturelles et sanitaires à répétition.
En dépit de ce bilan catastrophique, Azali semble avoir du mal à prendre conscience de l’urgence de changer de cap pour son quatrième mandat, probablement le dernier. La gestion des affaires du pays est si défaillante que même l’approvisionnement en nourriture de base est chaotique, tandis que les secteurs clés du développement, tels que l’énergie, la justice et la sécurité financière, sont en déroute. Le président doit impérativement changer de stratégie s’il veut espérer éviter une chute brutale en 2029. L’avenir semble incertain, et seul l’avenir dira si Azali parviendra à redresser la barre et à éviter la catastrophe imminente.
La rédaction