Mutsamudu, la ville stratégique située sur l’île d’Anjouan, a attiré, ce lundi matin, une délégation d’experts pour procéder à une évaluation détaillée des besoins en sûreté et sécurité de son port local. Composée de Madame Haritra Andrianantsoa, en compagnie de M. Crepet et Leclerc A., l’équipe a choisi une approche méthodologique rigoureuse, s’articulant autour de deux réunions essentielles, l’une préparatoire avant la descente sur le terrain, et l’autre post-visite pour analyser les données recueillies.
La matinée a été marquée par une visite générale des installations portuaires. Les membres de la délégation ont scruté minutieusement les infrastructures, s’assurant de bien cerner les enjeux sécuritaires auxquels le port fait face. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un projet mené par l’Autorité Nationale Maritime (ANAM), soutenu par l’Organisation Maritime Internationale (OMI). Cette dernière a en effet mobilisé des experts pour évaluer l’état des lieux et proposer des solutions adaptées aux défis rencontrés par le port de Mutsamudu.
L’OMI, fondée en 1948 et ayant son siège à Londres, se consacre à l’amélioration de la sécurité maritime et à la prévention de la pollution des mers. Elle est à l’origine du Code ISPS (International Ship and Port Facility Security), un cadre de sécurité maritime instauré après les attentats du 11 septembre 2001. Ce code exige des États membres de renforcer la sécurité de leurs ports et de leurs infrastructures, tout en assurant une collaboration efficace entre les acteurs concernés.
Grand travail-défi aux acteurs locaux
Après la visite matinale, l’après-midi a vu se tenir une réunion cruciale dans les locaux de l’hôtel de Mutsamudu. Cette rencontre a rassemblé les différentes parties prenantes, y compris les représentants des autorités portuaires locales, les responsables de la sécurité maritime, ainsi que des acteurs économiques ayant un intérêt direct dans les opérations portuaires. L’objectif de cette réunion était de discuter des besoins identifiés lors de la visite, et d’établir une feuille de route pour renforcer la sûreté et sécurité du port, en conformité avec les exigences du Code ISPS.
Durant les échanges, plusieurs enjeux ont été mis en lumière, notamment la nécessité de renforcer les contrôles d’accès aux installations portuaires, d’améliorer la formation du personnel en matière de sécurité, ainsi que la mise en place de systèmes de surveillance adaptés. Parmi les recommandations formulées, l’importance d’un meilleur éclairage des zones sensibles et la installation de caméras de surveillance ont été citées comme des priorités immédiates.
Les risques liés à la criminalité maritime et à la piraterie, bien que moins prévalents dans la région, restent également des préoccupations majeures. La délégation a souligné l’importance d’une coopération régionale pour partager des informations et des bonnes pratiques en matière de sûreté maritime. La mission est en appui en recueillant les propositions et orientations faites par opérateurs et exploitants du port. La listing des recommandations est un travail d’après échanges et remarques du terrain.
Que tu balaies d’abord devant ta porte
Alors que les travaux de cette semaine d’évaluation continuent, les conclusions et recommandations qui émergeront de cette réflexion collective devraient jouer un rôle déterminant dans l’amélioration de la sûreté du port de Mutsamudu. Ce projet, associé à l’expertise de l’OMI, pourrait également signaler un tournant dans la gestion des risques au sein des infrastructures maritimes des Comores, renforçant ainsi leur intégration dans les routes maritimes internationales.
Au terme de cette initiative, il est fort probable que des mesures concrètes soient mises en œuvre pour garantir un environnement portuaire sécurisé et efficace, essentiel au développement économique de la région. La communauté portuaire attend avec impatience les résultats de cette évaluation, qui pourraient bien transformer Mutsamudu en un modèle de sécurité maritime pour l’ensemble de l’archipel.
L’après-midi de cette même journée, une réunion cruciale a été convoquée à l’hôtel de Mutsamudu, rassemblant les principales parties prenantes et les acteurs directement concernés par les opérations portuaires. Ces rencontres visent à établir un diagnostic précis des enjeux de sécurité qui entourent ce qui est l’un des principaux points d’accès maritime des Comores.
Port de Mutsamudu, construit en 1986, joue un rôle clé dans le commerce et le transport maritime de la région. Avec l’implémentation du code ISPS (International Ship and Port Facility Security Code) en 2004, le port a progressivement intégré des mesures visant à rehausser les standards de sécurité. Nous nous engageons à suivre les recommandations pour améliorer nos protocoles, a déclaré Ahmed Malidé, directeur général par intérim du port. Il a ajouté qu’ une dynamique positive a été instaurée par le DG, Claude Ben Ali pour garantir que le port Mutsamudu soit à la hauteur des attentes internationales en matière de sûreté
L’OMI est là pour appuyer
Selon les experts de l’OMI, le port de Mutsamudu présente un potentiel d’attractivité considérable, mais cela requiert également un manuel de procédures rigoureux et conforme aux normes internationales. Cette démarche vise à établir un cadre opérationnel solide qui non seulement sécurise les installations, mais améliore également l’efficacité des opérations portuaires. On a surtout retenu des experts que mieux vaut le simple facile à appliquer, que le plus dur imagé de haute sécurité, mais durement ou carrément non applicable ». La réalité sociale exige beaucoup sur ces changements de comportement.
La mission de l’OMI sur place a pour objectifs d’analyser le fonctionnement actuel du port, d’identifier les vulnérabilités et de proposer des recommandations concrètes en matière de sûreté. Les discussions menées lors de la réunion d’aujourd’hui ont couvert un large éventail de sujets, y compris la gestion des risques, la formation du personnel et l’intégration de technologies modernes dans la surveillance et la sécurité portuaire.
Les intervenants, incluant des représentants des autorités portuaires, des forces de sécurité et des entreprises maritimes, ont exprimé leur volonté de collaborer pour optimisé la sécurité du port. La coopération entre tous les acteurs implique un engagement collectif pour renforcer la sécurité dans un cadre international a souligné un participant.
Dans les jours à venir, les experts de l’OMI ne manqueront pas de sillonner les installations pour compléter leur bilan, avec l’espoir d’implémenter des solutions durables qui profiteront non seulement au port, mais aussi à l’ensemble de l’économie comorienne.
NJ